Il est désormais candidat à la candidature. La communication « coups de menton » à ses limites, celles de la crédibilité. L’ex-Premier ministre, Manuel Valls est prévisible car un « peu » mécanique ». Extrait du livre « La communication expliquée à mon patron », Johnson & Brownson Publishing, 334 pages. Disponible sur Amazon.fr
p. 149-150
– Sigmund, explique !
– On va simplifier. Tu vois Manuel Valls, et bien, c’est tout le contraire. Son truc, c’est la saturation séquencée de l’espace médiatique. Pour faire simple, notre Playmobil de la communication, au sujet duquel le député Noël Mamère parle de « bonapartisme de gauche», doit être très régulièrement présent dans la presse avec des postures martiales et rigides faites de coups de menton et de propos définitifs. Mais la posture ne serait-elle pas révélatrice d’une imposture ? A voir. Avec une ambition, et c’est lui qui l’affirme : « Je veux être impeccable. » En poussant le bouchon un peu plus loin, on pourrait parler de communication « talibane ». Ainsi il veut se forger une stature mais recule dès que l’opposition se fait trop forte, et même s’il avait dit que jamais, au grand jamais, il ne ferait un pas en arrière. Ce fut le cas, par exemple, pour la déchéance de nationalité ou sur l’édulcoration de la loi El Khomri. Abrupt, oui, mais sans insulter l’avenir présidentiel. Alors il enfile les perles, la bleue avec « il faut que tout le monde assume », la verte avec « j’irai jusqu’au bout », on ne sait pas de quoi mais jusqu’au bout, la jaune avec « je prendrai toutes mes responsabilités », la blanche avec « il faut transcender les clivages », la rose avec « nous pouvons convaincre de nouveau », la turquoise avec « il y a des ratés, je les assume », la turquoise foncée avec « on a fait des erreurs » ou la turquoise claire avec
« les Française veulent savoir… » et enfin, la perle larmoyante avec « ça me fait mal au cœur » (utilisation du 49.3 pour la loi El Khomri). Et donc ? Et donc, rien. Moi aussi je veux bien tout assumer, pourquoi pas ! Ça a mis les nerfs en pelote à l’un de nos philosophes, Michel Onfray, qui l’a traité de « crétin ». Ça fait peur, j’en ai la chair de poulpe ! A l’occasion, j’enverrai au locataire de Matignon, ces belles réflexions de Montaigne : « Qui me contredit m’instruit » ; « Notre esprit se fortifie par la communication avec des esprits vigoureux et bien faits, on ne saurait dire combien il perd et s’abâtardit par la fréquentation continuelle avec les esprits faibles et malades. »….
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