Sur le plateau, 19° sans ombre portée, et avec des éclairages personnalisés. Lors du premier débat des Primaires de la Droite, et comme dans toute communication politique ou autre, 90% de l’impact d’un orateur passe par son expression non-verbale. Pour dire les choses autrement et rapidement, par l’image projetée tant sur le plan visuel que sonore. Pourtant, au lendemain de ce rendez-vous 90% des commentaires portent sur les 10% restants, le discours verbal. Regard rapide et subjectif sur ce qui se passe derrière les mots. La gestuelle et le ton de la voix sont bavards.
Bruno Lemaire | Le plus sincère dans ses hésitations, son inexpérience, sa monotonie tonale, sa sobriété tâtonnante et ses approximations de regard, flottant.
Alain Juppé | Le plus emprunté dans ses moments de fébrilité, son expression docte et ses sourires forcés, sa mise banale et le poids pesant de l’enjeu sur ses épaules.
François Fillon | Le plus présidentiable dans son élégance vestimentaire, sa prestance, sa stabilité émotionnelle et physique, sa posture et ses multiples mouvements de tête, menton pointé vers le thorax, surprenant.
NKM | La plus vivante dans sa modernité, dans son élocution en phase avec l’époque, dans la précision de son éloquence et même dans sa retenue physique vis-à-vis des autres candidats.
Jean-François Copé | Le plus rugueux dans sa pugnacité volontariste, son engagement physique, son énergie vocale et sa capacité, tout sourire, à encaisser les uppercuts sarkoziens.
Nicolas Sarkozy | Le plus mal à l’aise dans sa nervosité, ses tics physiques, par exemple des pincements de lèvres à répétition, des mouvements corporels saccadés, sa psalmodie de chiffres et son volontarisme difficilement retenu.
Jean-Frédéric Poisson | Le plus surprenant par son regard apaisé, sa carrure rassurante de rugbyman et son bon sens vocal.
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